Par un courriel daté de ce jour 10/07/2023 et suite à la réunion du comité ressource en eau de ce jeudi, le ROSO demande à Madame la Préfète de bien vouloir interdire l’arrosage des cultures intermédiaires à vocation énergétique d’été. Notre demande d’interdiction est ciblée sur les sous-bassins en alerte sécheresse renforcée et crise.

La position du ROSO a toujours été claire sur ce sujet, et il a toujours demandé de ne pas arroser les CIVE d’été (en général du maïs). Nous rappelons que ces cultures intermédiaires sont implantées souvent après une CIVE d’hiver (broyée pour les méthaniseurs) courant mai, au moment où les sols sont déjà très secs. C’est majoritairement du maïs qui est semé derrier.
Dans notre département la situation des nappes et cours d’eau est dans certains secteurs catastrophiques, avec des longueurs de rivière de plusieurs kilomètres à sec. Les cours d’eau devraient à ce jour avoir un débit minimum biologique (DMB) calculé, ce qui n’est pas le cas dans notre département.
Cette demande d’interdiction d’arrosage des CIVE a été relayée lors du comité ressource en eau par le représentant de l’Union des Maires de l’Oise. Cette restriction peut s’appuyer sur les autorisations de forage agricole qui sont délivrées uniquement sur la base d’un arrosage des cultures de pommes de terre, haricots verts, carottes, maïs grain. Il n’est pas concevable d’utiliser en cette période de l’eau pour faire du gaz.

Par un courrier reçu ce jour Madame la Préfète nous a par ailleurs communiqué sa réponse de ne pas donner suite à notre précédente demande de moratoire sur les nouveaux forages.

Concernant les volumes pouvant être économisés par la population, les collectivités naviguent en eau trouble (pas d’analyses de données sur les réseaux).
Le ROSO a rappelé que la mise en place de traitements (système par osmose inverse) pour éliminer les pesticides largement présents dans nos captages est de nature à augmenter fortement les prélèvements dans les forages, et donc contraire à faire des économies.

Enfin en 2020, le ROSO a calculé que le domaine agricole a utilisé 10M3 – sur les 15 au total – pour l’irrigation des pommes de terre. Notre département a-t-il la ressource pour continuer à développer cette culture ?