Depuis le début des travaux du comité de pilotage du « Plan départemental méthanisation », le ROSO a toujours affirmé son opposition à l’arrosage des cultures d’été intermédiaires à vocation énergétique (CIVE).
La saison particulièrement sèche depuis le printemps met à mal l’approvisionnement des méthaniseurs. En effet rappelons que ces installations sont alimentées de cultures dédiées à hauteur de 30 à 40%, et pour le reste de déchets agricoles ou assimilés.
Si les CIVE d’hiver ont bien poussé, celles d’été ne sont pas dans le même état. Les exploitants de ces installations privilégient la culture du maïs, plante méthanogène. Or les cultures de maïs n’ont pas les rendements escomptés, ni la qualité attendue. Aussi les exploitants commencent à comprendre que le climat va remettre en cause les sources d’approvisionnement de leurs installations et qu’un véritable marché des déchets méthanisables se met en place (maïs, soupe, pulpe de betteraves, déchets de silos..). Par ailleurs le coût de l’électricité vient aussi peser dans le bilan économique de ces installations.
Pour le ROSO le risque est grand de voir ces « méthaniseurs agricoles » devenir des « méthaniseurs industriels » et – donc – subir la loi des grands industriels du traitement de déchets. Dès lors, quelle sera la composition physico-chimique des épandages ?
Par ailleurs il n’est pas acceptable d’utiliser la ressource en eau pour l’arrosage des cultures implantées à partir de fin mai/début juin à destination de ces installations.
Le ROSO a demandé à la préfecture la poursuite des travaux et du suivi du « Plan départemental méthanisation » par le comité de pilotage.
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