Le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (ROSO) ne fait plus partie de deux commissions sur les déchets au conseil général. Son président le dénonce.
Lors du premier plan de gestion des déchets non dangereux du Département, il y a quelques années, nous avions voté contre. Faut-il y voir quelque chose? » s’exclame Didier Malé, président du ROSO. L’association vient de se voir écarter de deux commissions consultatives mises en place par le conseil général de l’Oise pour la révision et l’élaboration de ses plans départementaux, à savoir le plan départemental de gestion des déchets du bâtiment (gravats, terre, etc.) et celui des déchets non dangereux. Le Roso s’interroge.
Sur fond de règlement de comptes
« Par un courrier en date du 27 octobre 2013, le ROSO a demandé au président du conseil général de bien vouloir intégrer le ROSO dans ces commissions consultatives afin de participer et apporter son éclairage sur ce sujet majeur du département. Nous avons rappelé notre qualité d’association agréée de protection de l’environnement pour le département de l’Oise » précise Didier Malé. Ce dossier est suivi de près par l’association depuis plusieurs années qui digère mal cette mise à distance.
« Un premier plan pour les déchets non dangereux avait été adopté. Il a été attaqué par le préfet au tribunal administratif. Nous, nous avions voté contre lors de son élaboration. Dès lors, le conseil général doit proposer un nouveau plan. Ils ont quatre ans de retard. L’autre plan est tout nouveau mais l’Oise est à la traîne. Vraiment, je ne comprends pas pourquoi le Roso a été écarté, sauf s’il fait partie d’une liste noire » souligne aussi le président du ROSO. Une réponse négative leur avait été adressée le 4 décembre dernier.
Si le ROSO n’est pas convié, ce n’est nullement le cas de l’association Picardie nature, qui est membre des deux commissions. « Nous avons été invités par le conseil général de l’Oise. Nous n’avons pas spécialement demandé à y participer » explique Yves Maquinghen, chargé de mission environnement à l’association. Pour Patrick Thierry, son président, la mise à l’écart du ROSO est tout d’abord un « geste politique ». « C’est une façon de les mettre de côté. Il n’y a rien à perdre de les mettre autour de la table, c’est de toute façon le conseil général qui aura le dernier mot. Ça ne peut qu’enrichir le débat de mettre plusieurs associations autour de la table », poursuit-il.
Du côté du cabinet du président du conseil général, Yves Rome, on est plutôt étonné de la position du président du ROSO. « Des associations ont été choisies, il en existe beaucoup. Parmi elles, il y a des associations qui font partie du ROSO, à l’instar des Amis du Bochet (située à Lavilletertre, au sud de Chaumont-en-Vexin) ou encore Tracy Environnement (basée à Tracy-le-mont, au Nord de Compiègne). Il ne s’agit pas de la première attaque contre notre institution ou contre nos actions de la part de M. Malé. C’est très difficile de discuter avec lui » nous rapporte-t-on du côté du conseil général, qui précise par ailleurs que le ROSO est « contre la voie verte » et qu’« il ne reçoit plus de subvention du Département depuis deux ans ».
A.T.