| Alors qu’il n’y a quasiment plus de doute sur l’origine de la contamination de l’environnement par les PFAS – dont le PFOA – (nouvel arrêté préfectoral de mise en demeure du 2 septembre dernier), le ROSO a demandé au Préfet de l’Oise, par un courrier en date du 20 aout dernier, de prendre toutes mesures d’urgences de protection des populations concernées dans la vallée de l’Esches. En effet la contamination des puits de captages d’eau potable de Esches, Bornel, Dieudonne et maintenant Puiseux-le-Hauberger est connue depuis juin 2024. Hors depuis plus d’un an, aucune restriction sanitaire n’a été prononcée pour les particuliers utilisant des puits d’arrosage de leur jardin, la consommation des légumes de cette vallée, des œufs de poules… On peut donc supposer que si l’eau potable distribuée est conforme, les habitants peuvent continuer à se contaminer autrement. Avec des taux de PFOA déjà élevés dans le sang, des restrictions sanitaires semblent nécessaires. Quand est-il de la contamination des milieux (rivière, sol ??). Dans l’arrêté préfectoral complémentaire daté du 2 septembre 2025 imposant la réalisation d’évaluations de qualité environnementale imposée, la société DRAKA FILEKA il est rappelé que les premières investigations récentes ont mis en évidence des concentrations de PFAS dans les sols 2571 fois plus élevées que la zone non polluée. Elles démontrent également une pollution généralisée des sols autour de l’usine située à Sainte-Geneviève et une pollution généralisée des nappes souterraines. Ces rejets non autorisés ont ainsi duré plusieurs dizaines d’années. Au droit du site, des analyses réalisées dans la nappe phréatique montre que la concentration en PFAS atteint 3,14µg/l (soit plus de 100 fois la valeur autorisée). Si l’enquête judiciaire devrait permettre de définir les responsabilités et d’évaluer les préjudices, il est nécessaire que l’administration prenne toutes dispositions pour respecter le code de la santé publique et la santé des populations. |