Le dossier des déchets dans l’Oise est devenu « prioritaire » selon la principale association de l’environnement du département, le ROSO, qui tenait vendredi à Beauvais sa réunion annuelle. « Il y a beaucoup d’argent derrière les déchets et l’Oise est proche de la région parisienne » notait Didier Malé , président du ROSO. L’association, qui en fédère 90 autres d’intérêt local, s’est prononcé contre la création du Syméo, l’incinérateur que le Symove souhaite créer à Villers-Saint-Sépulcre (notre précédente édition). Elle a obtenu l’annulation de l’enquête publique à Ormoy-Villers, à propos d’un centre d’enfouissement technique des déchets.
Lors de cette réunion annuelle, où le point est fait sur différentes actions, le ROSO a également cité parmi ses priorités des actions en justice. Elles sont fort longues, plutôt couteuses mais débouchent parfois. Didier Malé a cité les peines de 6 et 12 mois avec sursis requis par le tribunal correctionnel de Beauvais contre l’entreprise Ecobois-Valorisol à Méru ‘délibéré le 6 décembre). Dans l’affaire Quilan, à Bornel, une condamnation ferme de 6 mois est tombée !
Interlocuteur stable
Le ROSO a été fondé en 1975 avec la bénédiction de la préfecture à la recherche d’un interlocuteur stable. L’association suit depuis plus de trente ans les grands dossiers du département, transports, déchets, grandes infrastructures, nature, etc… L’association siège dans quelque 80 commissions administratives.
Son président a réitéré, vendredi, son refus de voir nommer commissaires-enquêteurs des élus à cause des risques de conflits d’intérêt. L’association a obtenu l’an dernier la radiation de la liste d’aptitude de William Castel, président de l’association des commissaires-enquêteurs de l’Oise ! Signe de son autorité grandissante, le ROSO a récompensé six communes, Gerberoy, Méru, Royaucourt, Levignen, Senlis et Lassigny, pour diverses actions d’urbanisme et de défense de l’environnement.
D.G – Le Courrier Picard – 23.10.2012