Alors que le déconfinement s’approche le ROSO est inquiet des publications des différentes ordonnances prises au nom de la nécessaire relance économique. Les mesures de simplifications, voire d’annulation, de prescriptions réglementaires semblent se multiplier et les instructions données aux préfets sont inquiétantes.

Le ROSO craint que les années de travail pour bâtir un monde meilleur et respectueux de l’environnement soient anéanties.

En effet, alors qu’il est plus que nécessaire de protéger la biodiversité et d’empêcher son érosion préjudiciable à notre santé, les signaux vont dans le sens inverse sous la pression des lobbies économiques. Quelles leçons nos décideurs vont-ils retenir de cette pandémie ? Dès lors, beaucoup de questions se poseront après la crise pour analyser et mettre en place des solutions pour la prochaine épidémie qui sera probablement inévitable. Il semble déjà que l’aménagement du territoire sera au cœur  des préoccupations et il sera probablement intéressant d’analyser la différence de propagation entre le monde rural et urbain. La densification urbaine est primordiale pour réduire la consommation de terres agricoles et naturelles mais elle trouvera sa contradiction dans le rapprochement des populations en ce qui concerne les logements. La disparition des commerces de proximité au profit des grands centres commerciaux a aussi pour conséquence la concentration des populations ! Des nouveaux circuits courts de consommation ont vu le jour ; mais seront-ils encouragés par les collectivités locales ? Le retour du camion du boulanger, de l’épicier dans nos villages ? Enfin le confinement et l’arrêt de l’activité économique seront à comparer aux mesures réglementaires de protection de l’environnement souvent si décrier et contester mais de moindre impact économique.

Le ROSO souhaite qu’un comité de réflexion transverse à tous ces sujets puisse voir le jour dans le département sous l’impulsion d’un État respectant les différents équilibres d’un développement durable.