Sacy-le-Grand. Après la découverte de déchets d’amiante dans le Bois de la Sablière, l’association environnementale du Roso a décidé de porter plainte contre la commune de Sacy-le Grand et son représentant légal, le maire. (Roso.)
« Les dépôts sauvages de matériaux amiantés sont des faits extrêmement graves ! » Didier Malé, président de l’association environnementale le Roso (Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise), ne mâche pas ses mots.
Son association a porté plainte contre la ville de Sacy-le-Grand et son représentant légal, le maire (SE) Didier Warmé, après la découverte, il y a dix jours, d’un dépôt illégal de déchets amiantés dans le bois de la Sablière. « Des habitants nous ont alertés. Nous sommes venus sur place faire les constatations. » Et en effet, sur place, le président a découvert des conduites en amiante-ciment. « Elles proviennent apparemment de travaux réalisés sur le trottoir de la rue de Cinqueux. Des fouilles y ont bien été réalisées, nous avons vérifié », décrit le responsable. Mais outre ce dépôt sauvage, la plainte vise également le travail réalisé par les employés de la commune pour enlever ces conduites considérées comme « dangereuses ». Selon les informations recueillies par le Roso, les travaux et le dépôt auraient en effet été réalisés par le personnel communal sans protection adaptée, ni dépôt de plan de retrait de matériaux amiantés. « C’est strictement interdit. Je ne peux pas croire que les responsables n’étaient pas au courant des dangers encourus par ce personnel », estime Didier Malé.
De son côté, le maire plaide la bonne foi et reconnaît l’erreur. « Je reconnais qu’il y a eu une faute, et je le déplore sincèrement, confie Didier Warmé. D’autant que je suis sensible à ces sujets. Malheureusement, je ne peux être partout. Mais ça m’a montré que le personnel doit être sensibilisé et formé à ces questions. J’ai d’ores et déjà fait passer des consignes écrites en ce sens. » Il explique également qu’il n’avait donné aucune consigne particulière concernant ces tuyaux. « Ce que je déplore, c’est que les habitants qui ont alerté l’association auraient dû nous prévenir directement. Cela devrait être un réflexe, surtout s’ils se sentent concernés par leur commune et le personnel », continue l’élu. « C’est à présent à la justice de faire son enquête », conclut le président du Roso qui rappelle la responsabilité des élus dans ces sujets.