Alors que l’Assemblée nationale s’est saisie du sujet des PFAS, il faut chercher les données publiées et ainsi apprendre qu’après le cas du forage de Dieudonne, la vallée de l’Esches de notre département cumule 3 des 4 cas de non conformité de toutes les analyses d’eau potables en cours par l’ARS des Hauts de France dans toute la région ! On pourrait ainsi la comparer à la vallée industrielle de la région de Lyon ! Alors que des recherches sont en cours pour connaitre l’origine de la contamination du forage de Dieudonne quand est il des deux autres captages ? : Bornel et Esches. Le Syndicat mixte d’eau potable des sablons (SMEPS) a-t-il communiqué ? D’après les données rendues publiques (partiellement car on ne trouve pas les bulletins d’analyses), les forages de Bornel et Dieudonne ont été tout simplement abandonnés et ne produisent ainsi plus d’eau potable. Il devait y avoir urgence ! Pour celui d’Esches, on lit que la station de traitement au charbon actif semble traiter le problème. Mais pour le cas du forage d’Esches, les rejets devront être captés et traités (interdit de rejet dans la nature comme avant). Du coté des autorités on dira probablement que le problème a été traité. Oui mais coté santé, tout le sujet démarre pour comprendre et mesurer les effets sur la santé des populations. Quel est le niveau d’imprégnations aux perturbateurs endocriniens dans le sang des abonnés au réseau d’eau ? Rappelons que le PFOA est classé cancérogène pour l’homme. Rappelons les taux mesurés (somme des 20 PFAS) dans les réseaux d’eau : Dieudonne –Saint Genevieve ( 0.255µ/l), Bornel 0,218µg/l, Esches 0,642µg/l) soit de 25 à 64 fois la limite de qualité. Dans son rapport du 28 décembre 2023, l’ANSES rappelle la valeur établie par l’EFSA ( Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) à une dose hebdomadaire tolérable pour l’homme de 4,4ng/kg par semaine de la somme du PFOA, PFNA, PFHxs et PFOS. Ainsi sans faire un calcul trop poussé on peut conclure que boire un litre d’eau du forage d’Esches revenait en une journée à ingérer 640 nano gramme soit 160 fois la valeur hebdomadaire par kg de l’EyFSA. (Nous n’avons pas le détail des molécules aussi nous nous basons sur la somme des 20 PFAS mesurés). Pour une femme de 60kg (240 nanogrammes par semaine valeur EFSA) à comparer à la valeur de 640 nanogrammes pour un litre d’eau bue de l’eau distribuée dans la vallée de l’Esches. Rappelons que le ROSO a demandé la communication des PV d’analyses d’eau mais ne les a pas obtenus des autorités. Le ROSO mènera toutes les actions nécessaires afin d’obtenir la plus grande transparence des impacts pour la santé des populations concernées et de l’origine de ces pollutions. Dans le cas d’amiante, plus de trente ans après des citoyens continuent de décéder des conséquences de l’inhalation de fibres d’amiante. |