C’est une victoire pour les riverains. Soutenus par des associations, des habitants du Mesnil-en-Thelle, près de Chambly, viennent d’obtenir de la justice administrative l’annulation du Plan local d’urbanisme (PLU). Voté par la municipalité en 2012, il prévoyait l’aménagement au nord de la commune de 177 logements (des paviillons et deux bâtiments collectifs) sur un terrain de 10 ha.
Le complexe devait accueillir 500 habitants.
« Ce projet ne respecte pas la croissance démographique imposée par le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) qui autorise une augmentation de population de 1% par an. là, elle atteignait 1,6% », souligne Didier Malé, résident du centre-bourg et président du regroupement associatif le ROSO. L’ensemble immobilier devait accueillir 500 habitants supplémentaires dans une commune qui en compte aujourd’hui 2400. « Disproportionné » pour Didier Malé : « Comment faire pour absorber cette population. Ici, il n’y a pas de transport public, peu d’emploi. Les infrastructures routières ne sont pas du tout adaptées, l’espace et les équipements publics non plus », s’était inquiété le responsable associatif.
Le maire (SE) du Mesnil-en-Thelle se défend pourtant d’avoir imaginé « une cité dans un village » : « Les servives de l’état ont validé notre projet. Nous avions tout calculé et nous étions dans les clous » affirme Alain Duclercq, qui a fait appel de la décision du Tribunal Administratif.
Pilotés par le promoteur Nexity, les travaux devaient se dérouler en trois phases jusqu’en 2025-2028.
Alain Duclercq craint d’avoir à rebâtir un PLU, un processus long : »Cela va pénaliser ceux qui attendent de s’installer. Le village continue à perdre de la population, des classes ferment et le commerce commence à souffrir », regrette le maire, qui a estimé de 27 à 30 par an le nombre d’habitants supplémentaires nécessaires pour assurer la survie de sa commune.
Florian Niget – Le Parisien – Le 19 juillet 2014