Communiqué de presse N°8/2011 du ROSO : Ecobois de retour au tribunal le 12 juillet prochain.
La société Ecobois et son dirigeant Monsieur Grégory Blot seront de retour devant le tribunal correctionnel de Beauvais le 12 juillet prochain. Ce dossier suivi par le ROSO depuis plus de 2 ans après dépôt de plusieurs plaintes pour infraction à la législation des installations classées sur la commune de Meru revient devant le tribunal après un travail d’enquête des autorités judiciaires.
Le ROSO a mené un long travail de constats et de suivi contre cette installation ne respectant pas le code de l’environnement et provoquant des nuisances à l’environnement et au voisinage (pollution de l’eau, des sols, bruits…).
L’enquête a mis en évidence les mêmes infractions sur le site Ecobois de Noyon. Le ROSO s’est constitué partie civile dans ce dossier.
De façon plus globale, ce dossier met en évidence une absence de contrôle de la filière biomasse et une anarchie ambiante dans les filières de valorisation du bois traité (déchets du bâtiment avec peinture au plomb, colle…) et non traités. Nous rappellerons que la biomasse ne peut être utilisée que dans des installations adaptées et pourvues de système de traitement. L’emballement dans le nombre d’installations de chaudière biomasse a provoque un déséquilibre grandissant de l’offre et de la demande, porte ouverte à tous les abus réglementaires. Le magazine interne de GDF Suez de février 2011 indique : « il y a deux ans, Cofely consommait un total de 150 000 tonnes de bois par an, pour alimenter les 120 chaufferies de bois existantes. D’ici à 2015, le nombre de celles-ci sera multiplié par deux pour une consommation prévue de bois de 1 500 000 tonnes par an ». Le ROSO avait alerté les autorités de l’état lors de sa réunion annuelle d’octobre 2010 sur les infractions en cours vis-à-vis du code de l’environnement.
Le Roso s’est également constitué partie civile contre la société Valorisol gérée par Monsieur Blot dans le cadre d’infractions à la législation des installations classées. Ce dossier viendra devant le tribunal de Beauvais en septembre.
Devant l’augmentation de la valeur marchande des produits recyclés, le marché du traitement de déchets attire bien des convoitises et nécessitera plus de contrôle des autorités compétentes.